Agir 

 

Les moyens de s’impliquer sont nombreux et à la portée de tout le monde. Chacun selon sa capacité et son rythme de vie. Vous êtes débordé par le travail ou par votre vie de famille, juste substituer quelques minutes passées à écouter la TV ou des vidéos Facebook peuvent suffire. Au lieu de vous informer sur Trump (aussi amusant soit-il), lisez des livres, ou du contenu vraiment intéressant. Participez à des groupes de discussions qui vous intéressent. Vous y apprendrez beaucoup. Vous y verrez des gens qui vous ressemblent et qui pensent comme vous et d’autres qui sont à l’opposé de votre spectre idéologique. Pas grave. Vous apprendrez à les connaitre et surtout à mieux comprendre les enjeux actuels et, qui sait, un jour vous voudrez peut-être apporter votre contribution, votre touche personnelle, votre empreinte.

Quelque soit votre combat, vos préoccupations, vos ambitions pour votre ville, vous pouvez faire quelque chose. N’attendez pas que d’autres le font à votre place avec leurs priorités qui ne sont pas nécessairement les vôtres. N’attendez pas le scandale ou la catastrophe pour réagir. N’attendez pas que les dès soient jetés pour venir crier haut et fort qu’on vous a oublié. Bien sûr que vous allez être oublié. Si vous n’exprimez pas vos préoccupations et vos priorités, personne ne le fera à votre place. Je vous vois venir. Vous allez me parler d’élection à laquelle vous êtes allé voter et pendant laquelle vous avez exprimé vos besoins et voté pour celui qui incarne le plus vos idéaux. Vous voulez vraiment parler de ça? Soyons sérieux! Ce n’est pas lors des élections que les citoyens exercent un quelconque pouvoir. Ce n’est pas lors des élections que les citoyens sont écoutés pour les enjeux qui les touchent vraiment. Lors des élections, on parle de grands principes, d’intentions et de grandes priorités. Vous votez pour celui en qui semble répondre le plus à vos attentes ou pour son image propre et qui inspire confiance. Et comment vous faites ça? Combien de temps vous prenez pour évaluer la personne en qui vous allez confier vos espoirs? Le temps d’une poignée de main devant votre porte et de lire peut-être un pamphlet affichant un grand sourire et les grandes lignes du programme.

Après ça, êtes-vous d’accord avec toutes les priorités du candidat pour qui vous voulez voter? Ou vous êtes obligés de prendre le package au complet avec d’autre priorités qui ne vous intéressent pas ou que vous ne voulez pas comprendre?

Puis le candidat qui est supposé vous représenter. Est-il vraiment en mesure de le faire. Fait-il partie du groupe majoritaire ou il risque de bouder dans un coin en disant que les autres bloquent ses projets?

 

En résumé, oui, vous pouvez allez voter. Mais faites-le en toute connaissance de cause. Cette tribune se donne parmi ses principaux objectifs de faire connaitre les programmes et les intentions des candidats aux municipales.

Après le vote, ne vous arrêtez pas là. Restez éveillé. Suivez ce qui se passe. Restez à l’affut de ce qui se passe. Ayez des idées. Testez-les et proposez-les. Ça marche. La politique municipale est une politique de proximité. C’est ce qui ressemble le plus à une vraie démocratie. Mais il y a tellement à faire. Les conseillers municipaux, le maire, aussi bienveillants soit-ils ce sont eux qui ont le pouvoir, pas vous. Pas vous! Vous, vous déléguez votre pouvoir, mais vous ne prenez aucune décision. Démocratie vous dites? Je pense qu’on peut faire mieux rien qu’avec les cartes que nous avons en main.

Il y a bien sûr des mécanismes en place : vous pouvez faire une pétition pour vous opposer à un projet qui ne fait pas votre affaire. Encore faut-il être au courant de ce qui se trame.

À part ça, il n’y a pas de mécanismes contraignants qui force l‘étude d’une initiative citoyenne. Ça n’existe tout simplement pas. Mais en politique municipale ceci est tout de même possible même si ce n’est pas officiel.

En suisse, c’est officiel et ils font ça à la grandeur du pays. On appelle ça la démocratie directe.

Chez nous, c’est la démocratie représentative. C’est plus proche d’un système aristocratique que démocratique. Mais, à moins d’une révolution, on doit faire avec pour le moment. En attendant, on peut mettre en place des mécanismes qui rendront ça possible.

Vous l’avez compris, votre implication consiste à mettre ces mécanismes en place.

Croyez-moi c’est beaucoup moins contraignant que vous le pensez. Moi aussi j’ai une petite famille avec des enfants, une job prenante, une hypothèque à payer et des besoins à assouvir. Mais le besoin de contribuer à laisser une trace, aussi petite soit-elle, dans un monde plus propre, plus beau et plus juste est plus grande. Je veux que mes enfants soient fiers de ce que je fais. Ça n’a pas besoin d’être spectaculaire. Faites en sorte d’être fiers vous aussi.